Le sous-développement africain est un sujet de débat courant. Après plus d’un demi-siècle de gouvernance indépendante, la question demeure de savoir pourquoi les personnes vivant dans certaines des terres les plus riches de la planète n’ont pas une meilleure qualité de vie. L’Afrique a la plus grande part des taux d’extrême pauvreté dans le monde, avec 23 des 28 pays les plus pauvres du monde ayant des taux d’extrême pauvreté supérieurs à 30 %. Environ 30 millions d’Africains supplémentaires sont tombés dans l’extrême pauvreté (vivant avec moins de 1,90 USD par jour) lorsque le COVID-19 a éclaté en 2020. Avant que la pandémie ne frappe, plus de 445 millions de personnes – l’équivalent de 34 % de la population africaine – vivaient en dessous du seuil de pauvreté. seuil de pauvreté. Même alors, ce chiffre était presque neuf fois supérieur à la moyenne du reste du monde.
L’Afrique est prisonnière de 3 paradoxes. Elle est riche en ressources, mais elle croule sous les dettes. Il a de nombreuses sources d’énergie, mais c’est un continent noir. L’Afrique dispose d’abondantes ressources agricoles et a pourtant été confrontée à l’insécurité alimentaire au cours des 50 dernières années. Et avec la ruée vers les ressources de l’Afrique qui s’est encore intensifiée au cours des dernières décennies, les pays occidentaux intensifient leur intervention militaire dans plusieurs parties du continent, en particulier dans la région du Sahel.
Les effets combinés de la pandémie de COVID-19, de la guerre en Ukraine et des effets de plus en plus sauvages du changement climatique ont causé des revers dévastateurs. La polycrise mondiale est
des preuves flagrantes de la façon dont la gouvernance et les systèmes économiques, politiques et socioculturels actuels n’ont pas réussi à garantir les droits de l’homme et les libertés fondamentales aux personnes.
Les crises génèrent inévitablement des actions collectives et des résistances de la population. Les initiatives menées par les personnes pour faire face aux crises de la faim et des moyens de subsistance abondent. Mais bon nombre de ces initiatives et résistances se heurtent à la force brute. Sous couvert de maintien de la paix, les régimes autoritaires continuent de mettre en œuvre des politiques et des pratiques qui sapent ou limitent ces initiatives et actions.
Le Forum IPRN et l’atelier stratégique sur la réponse des peuples africains à la polycrise mondiale visent à rassembler des chercheurs populaires d’Afrique afin de :
discuter et réfléchir sur leurs expériences et tendances de la région, des pays et des communautés d’où ils viennent et avec lesquels ils travaillent ;
développer leurs capacités dans les principes et la conduite de la recherche populaire;
collaborer sur des documents de travail thématiques pour soutenir le plaidoyer en faveur du multilatéralisme populaire ; et
élaborer une stratégie sur la meilleure façon de développer un plaidoyer et une campagne à grande échelle, en prenant note des opportunités d’engager des processus intergouvernementaux pertinents à venir.
Il y aura un appel ouvert aux parrainages pour permettre aux participants d’y assister. Veuillez consulter la feuille séparée (appel à manifestation d’intérêt).